dimanche 31 juillet 2011

Dans la nuit....


                                          Dans la nuit,
                                  j'ai grandi dans un pot
                               mes racines se sont fortifiées
                            d'une expérience très douloureuse.


                                          Dans la nuit,
                            j'ai ruisselé dans un torrent d'émotions
                                 pour finir en cascade fortifiée
                            d'une expérience très douloureuse.

mercredi 27 juillet 2011

Les Chutes du Carbet et histoire de tel féérique


Les Chutes de la rivière du Grand Carbet figurent parmi les cascades les plus impressionnantes des Petites Antilles. Cette rivière doit sans doute son nom au village amérindien, composé de carbets (grandes cases ouvertes servant d’abris), qui était installé non loin de son embouchure.
La Rivière du Grand Carbet prend sa source dans le flanc Est de la Soufrière. Ses eaux sulfureuses, s’éclaircissent après trois chutes pour se jeter dans la mer, sur la façade atlantique de l’île, 11 km plus bas.
On raconte que Christophe Colomb, lorsqu’il débarqua en Guadeloupe en novembre 1493 ( le mois de novembre fut à tout jamais un mois de malheur), aperçut les deux premières chutes depuis le rivage de Capesterre Belle-Eau.
Mais, l'histoire raconte qu'il avait déjà vu ce filet argenté par beau temps depuis Marie-Galante.
Le reste vous savez. Massacre des amérindiens et génocide. Tout cela cautionné par l'église Espagnole.
Depuis, c'est devenu une belle attraction touristique.Premier, deuxième et troisième chute. On y pratique des randonnées. Cela garde son côté pittoresque et surtout culturel.
J'ai entendu dire qu'on voulait installer un téléphérique  à Karukéra. Dieu du ciel!!!!!! Le diable des projets pharaoniques et surtout comment gâcher le paysage à tout jamais est descendu du ciel.
Quelle idée saugrenue! Je vois déjà l'effet. Des câbles et des câbles transportant des touristes qui ne demandent qu'à être transportés à dos d'ânes.N'est ce pas plus amusant.(hihan)
Soyons sérieux cette histoire ne vaut elle pas une course à dos d'âne plutôt qu'une machine grinçante. ( A suivre) Rumeur ou pas rumeur that is the question. 

samedi 23 juillet 2011

Histoire de CONQUE mais pas de CANCRE.



Aux  Antilles comme dans beaucoup de pays, certains objets anodins sont parfois chargés d’histoire. C’est en surfant sur internet un après-midi d’été où le ciel avait pris une allure automnale qu’à ma grande surprise la photo d’une conque à lambis me parut à l’écran.
 La photo en question aurait pu passer inaperçue si je n’avais pas eu l’idée de la poster en photo sur mon mur Facebook. Ah ! Me diriez-vous !!! Encore ce Facebook ! Cet outil de malheur où tout le monde épie tout le monde en chattant de tout et de rien. Très amusant comme moyen de communication et très efficace aussi.
J’avais lu quelque part qu’en mai 1967 lors d’un soulèvement et une grève d’ouvrier en bâtiment que des conques de lambis avaient été utilisées comme arme redoutable pendant ce conflit dont personne ne connait jusqu’à présent la fin de l’histoire. Je décidai donc d’ouvrir le débat en postant comme entrée en matière : Arme redoutable de mai 1967 sans prétention. Lorsque je fis le bilan en fin de journée. Je me rendis compte alors que j’avais plus d’une vingtaine de personnes qui avaient trouvé cette photo belle et quelques trentaines de commentaires très intéressants.
Enfant, je me rappelais les tombes en conque de lambis. L’espace d’un instant, je me suis vu en train d’allumer des bougies dans ces conques qui décoraient, mais elles retenaient  la terre des tombes ou trônait des croix en bois avec le nom  de la personne ou les personnes inscrites dessus. Les cimetières en étaient tout pleins de ce genre de tombe. Plus on en avait, plus la personne enterrée était importante ou riche.De nos jours, c'est un signe de pauvreté ou d'abandon. Les tombes ont même des barrières avec des clés.Comme le monde change.On protège même les morts des invasions. Bien que la comparaison fut complètement farfelue, je ne pus  m’empêcher de penser aux tombeaux d’Égypte. Je me dis alors que cette histoire de conques devait provenir de quelque part. Ah ! Que ferions-nous de nos jours sans ce fabuleux outil qu’est internet ! En un clic je trouvai ma réponse que je ne vais pas m’amuser à reprendre, mais tout simplement recopier en rendant à césar ce qui appartient à césar avec ses imperfections et son style....(je ne modifie pas le texte de l'auteur et il a été recopié comme publié par lui) :
« On peut lire sur de nombreux sites « qu’au temps de l'esclavage, la conque permettait de communiquer de colline en colline pour annoncer les grands évènements de la vie : naissance, mariage, mort, mais aussi les révoltes. Elle annonçait le départ et l'arrivée des canots de pêche de son bruit assourdissant et donnait le signal de la récolte des ignames. C'était à la fois la radio, le téléphone et un instrument de musique. Malheureusement, l'art d'émettre les sons que l'on entend à plusieurs kilomètres est de moins en moins transmis. Il existait réellement un authentique dialecte du lambi. Les plus belles coquilles décoraient les tombes des pêcheurs. Les autres ont été utilisées pour faire des digues et il reste encore des fours à chaux, témoins de son utilisation industrielle. Elle faisait partie de la vie de tous les jours, des jours de fête et des jours de deuil. »

C’est un fait que je n’ai jamais vu dans toutes les recherches que j’ai pu effectuer sur cette période allant de la colonisation à l’abolition, je n’ai jamais trouvé une seule mention de la conque de lambi faisant office de vecteur de communication, la référence fut toujours le tambour que les maîtres d’habitations craignaient et tentèrent d’interdire l’usage, ce à maintes reprises au cours de l'histoire.
Ce fut le tambour, instrument de musique que les colonisateurs imputaient ce dialecte, une capacité à faire des mots à travers des battements ou des rythmes ou des lignes mélodiques particulières, permettant d’informer l’île, la totalité de l’île des décès, unions et autres faits suscitant l’intérêt des populations esclavagées. Il fallait moins de 6 h pour qu’un évènement se produisant à Fort-de-France (Fort Royal) ne soit répercuté ou connu au Vauclin, ce qui à cette époque constituait un exploit.

Il est possible que la conque de lambi ait joué le rôle qu’on lui prête dans des portions de territoire pendant l’esclavage ou juste après l’esclavage, je pencherai pour des pratiques postesclavagistes, car n’ayant pas souvenir d’avoir lu non plus qu’on trouvait des conques dans les cimetières d’esclaves mis à jour, toutefois on en trouve des quantités très importantes dans les gisements amérindiens, ce coquillage était prisé en tant qu'aliment et pour les parures de nacre par ces populations.

Pourquoi les libérés, les plus modestes ont-ils pris le soin de décorer les tombes avec ces conques de lambi, est-ce que ces coquillages avaient une valeur cérémoniale dans certaines cultures africaines ou est-ce une survivance de pratiques Amérindiennes ou enfin un fait isolé qui s’est diffusé à un grand nombre, je ne saurai le dire, quoi qu’il en soit, c’est en Guadeloupe que l’on retrouve ces tombes décorées de conques de lambis.

Mais l’histoire funéraire des esclaves de la Martinique et de la Guadeloupe reste à écrire

Tony Mardaye (source PIYE PIMANLA) »

Tony Mardaye a si bien résumé l’affaire de la conque à lambis que je n’ai pu m’empêcher de le reprendre ici.
Un grand merci à Tony Mardaye pour ses recherches.

Tony MARDAYE est né en Martinique en 1962 dans le quartier des Terres-Sainvilles. Juriste spécialisé en Droits Humains et en Action humanitaire, économiste en aménagement du territoire et en développement local, diplomé en histoire des techniques, il milite au sein du Collectif DOM.

jeudi 14 juillet 2011

A paraître La Grivelière.

......"Cette nuit-là" dit l’oncle René." Le ciel perdit de son éclat et les nuages masquèrent les étoiles d’habitude si brillantes. Il fit noir comme un tombeau de charbon de bois à ciel ouvert. Aux environs de minuit lorsque le diable ouvrit la porte de sa maison   invisible "commença l’oncle René.
 "Lorsque les fromagers agitèrent leurs feuilles en guise d’applaudissement, lorsque les palmiers clappèrent les branches et que le vent ouvrit la bouche s’engouffrant dans les arbres les plus centenaires. Ma grand-mère entendit des caquètements dans le poulailler comme si quelqu'un eut été à l’intérieur cherchant à mettre en sac des poules ou des coqs bien gras..."

lundi 4 juillet 2011

La Véranda au collège de Sainte-Luce Martinique.

Nous sommes dans les années 60 quelque part aux Antilles. Un jeune garçon vit seul avec sa mère dans un petit village ( La Grivelière ). Il raconte sa vie au quotidien, notamment son lenvironnement scoaire.
Le soir, il écoute sous une véranda les contes de son oncle René qui lui permet de découvrir sa vraie culture et de la comparer aux personnages des ouvrages d’Europe dont il a du mal à se faire une image.
À travers ces 76 pages, Dominique Lancastre nous  restitue les Antilles d’antan, celles des contes qui faisaient trembler nos parents. L’auteur nous captive dès les premières pages par son écriture fluide et imagée. On y découvre des scènes de campagne antillaise ou des moments de détente que l'auteur décrits presque d’une façon cinématographique.
L’intérêt de ce roman est que l’auteur a réussi à parler de cette période sans pour autant le cloisonner à une seule île. L'histoire aurait pu se dérouler n'importe où aux Antilles. Seule la note finale sur l’événement de 1967 à Pointe-à-Pitre nous rappelle que nous sommes à la Guadeloupe.
Le roman La Véranda est la première partie d’un roman plus long. L’auteur cherche d’une certaine manière à connecter la nouvelle génération avec son histoire. Il consigne par écrit une tradition orale qui se perd en remettant à jour les contes et en survolant l’histoire des îles d’une façon agréable. Un roman de 76 pages qui a séduit les enseignants puisqu'à la rentrée scolaire 2011 des éléves du collège de Sainte-Luce à la Martinique auront le privilège de l'étudier.(A.W.A)
Le roman est publié aux éditions Beaurepaire. Disponiblehttp://www.fnac.com/http://www.amazon.fr/,http://www.chapitre.com/ et dans certaines librairies aux Antilles. Librairie Alexandre à Fort de France. Librairie Point Lire Le Moule Guadeloupe.Librairie Jasor à Pointe à Pitre.(Extrait d'Informations Littéraires)