vendredi 20 mai 2011

PATRICIA LARANCO

COUP DE FOUDRE
Et soudain
c'est le grand bang-bing,
c'est la montée
du mascaret;
deux êtres cloués, statufiés,
deux regard aimantés,
fondus.
C'est la faille qui s'ouvre sous
leurs pieds, le tout premier
matin
plus clair que celui
le plus clair
le reste du monde est exclu,
l'âme se met à
fourmiller
telle un ardent rayon de miel,
ils n'en croient pas
leur perception
de déchirure sans appel.
C'est comme si ils
découvraient
qu'il n'est qu'Elle,
qu'il n'est que Lui
pour conjurer cet incomplet
qu'on a tous au dedans de nous.
Ils sont fauchés, ils sont frappés
d'une inextinguible stupeur
face à cet arrêt
du Destin
aux allures de
couperet
les voici
captifs de l'instant
qui n'en finit pas de durer,
qui désormais les retiendra
pour un temps qui parait "toujours"
entre ses serres de vautour;
ils tremblent :
liberté se perd !
                        (Patricia Laranco)

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