Le samedi 18 décembre je signais mon roman La Véranda à Tropic Marché à St Ouen. La dédicace fut photographiée par Alex J. Uri rédacteur en chef à France Télévisions.
Journaliste RCI |
Ces fameux bonshommes qui étaient censés être
mes ancêtres.
« Ha ! Ha ! Ha ! » J’éclatai de rire à nouveau.
L’idée de la Duverger me traversa l’esprit, puis
je me contins. Comme disait l’oncle René, la
savane a des yeux et des oreilles, et il eût été
préférable qu’on ne me prit pas pour un fou.
J’étais le dernier de tout le voisinage à arriver au
grand bassin où déjà le concours du plus beau plongeon
avait commencé à faire rage.
Mais je n’y participai pas, cette fois-là. Je me
contentai de la pêche aux écrevisses. Je soulevai
roche par roche. Je me fis pincer quelques fois et
quand j’en eus assez, je fis quelques plongeons,
puis me séchai au soleil.
Je décrochai quelques mangues à coup de pierre
et, lorsque j’eus le ventre rempli, les épaules douloureuses
et les bras cassés, j’entrepris de rentrer à
la maison. L’idée de rencontrer
chapeau
de l’eau aussi vite que j’y étais entré.
L’eau courante n’arriva que bien tard. C’était
l’époque où il fallait se réveiller de bonne heure et
aller chercher son eau à la rivière. Quand on avait
la chance de vivre dans une commune où une
fontaine avait été installée, on s’armait de deux
seaux ; un sur la tête, un à la main, pour aller faire
son plein d’eau potable.
La fontaine communale était un lieu de rencontre.
Les amis ou voisins à qui avaient du mal à
se rendre visite, car trop occupés à faire tourner
leur case, se donnaient rendez-vous là-bas pour
Cliente du Tropic Marché |
échanger quelques civilités et partager des commérages,
comme il est de coutume (quel que soit
le petit village dans le monde où l’on habite).
Rumeurs et commérages y allaient de bon train.
Mamie du Tropic Marché avec équipe de RFO Paris |
Patrons du Tropic Marché |
Il m’arrivait de l’accompagner, souvent pendant les vacances scolaires lorsqu’elle avait de grosses livraisons. C’était alors pour moi le grand voyage. Je laissais le calme de la Grivelière seulement perturbé par les cocoricos des coqs, le caquètement des poules, le chuchotement des mangoustes, les sifflements des sucriers et des titines jaunes, le bêlement des vaches ou les aboiements des chiens qui ne mordaient pas pour autant, pour me rendre à la ville, comme un croyant partait en pèlerinage dans un lieu saint. |